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Attitude théorique et pratique, la philosophie économique est une démarche intellectuelle qui articule économie et philosophie. Mais comment la définir ? Et d’où vient l’intérêt grandissant que l’on constate depuis vingt ans ? Quelles ressources pluralistes mobilise-t-elle et comment s’est-elle constituée ? Quels rapports entretient-elle avec la théorie économique, l’histoire de la pensée et les philosophies morale et politique ? À ces questions, notamment, et en s’appuyant sur l’ouvrage collectif Philosophie économique. Un état des lieux (Éditions Matériologiques, 2017, 648 pages), cette introduction donne des réponses fondamentales, claires et précises.
Le 3 e Colloque international Philosophie économique a été organisé les 15 et 16 juin 2016 à Aix-en-Provence par le Greqam/Amse. Il a réuni des conférenciers venus de vingt-quatre pays, avec pour orateurs pléniers Cristina Bicchieri, John Davis et Daniel Hausman autour du thème de « l’agent économique et ses représentations ». Nous avons rassemblé dans le présent numéro spécial une sélection de textes présentés et discutés à cette occasion.
La manière dont on peut représenter « l’agent économique » importe à la fois du point de vue de la philosophie économique qui l’interroge, de la théorie économique qui l’utilise, et des travaux empiriques qui s’appuient sur les modèles qu’elle propose et, parfois, impose. Elle importe encore afin de comprendre la façon dont les institutions émergent, dont les sociétés s’organisent et dont divers mécanismes contribuent au « bien-être général » – que ceux-ci apparaissent spontanément ou qu’ils soient le résultat d’une création volontaire et pragmatique. Elle importe enfin également pour envisager (et possiblement) corriger des situations dans lesquelles les marchés sont incomplets ou n’existent tout simplement pas.
La question de l’agence (ou de l’« agentivité ») se pose en économie d’une manière dont la spécificité mérite discussion – prolongeant ainsi les travaux sur cette question. Malgré la diversité des termes rencontrés, en anglais comme en français (le colloque s’étant tenu dans les deux langues), pour désigner cet élément-clé des analyses proposées par les diverses sciences sociales, il semble que les économistes lui prêtent un intérêt qui ne se retrouve pas autant dans les autres disciplines…
Le 3e Colloque international Philosophie économique a été organisé les 15 et 16 juin 2016 à Aix-en-Provence par le Greqam/Amse. Il a réuni des conférenciers venus de vingt-quatre pays, avec pour orateurs pléniers Cristina Bicchieri, John Davis et Daniel Hausman autour du thème de « l’agent économique et ses représentations ». Nous avons rassemblé dans le présent numéro spécial une sélection de textes présentés et discutés à cette occasion.
La manière dont on peut représenter « l’agent économique » importe à la fois du point de vue de la philosophie économique qui l’interroge, de la théorie économique qui l’utilise, et des travaux empiriques qui s’appuient sur les modèles qu’elle propose et, parfois, impose. Elle importe encore afin de comprendre la façon dont les institutions émergent, dont les sociétés s’organisent et dont divers mécanismes contribuent au « bien-être général » – que ceux-ci apparaissent spontanément ou qu’ils soient le résultat d’une création volontaire et pragmatique. Elle importe enfin également pour envisager (et possiblement) corriger des situations dans lesquelles les marchés sont incomplets ou n’existent tout simplement pas.
La question de l’agence (ou de l’« agentivité ») se pose en économie d’une manière dont la spécificité mérite discussion – prolongeant ainsi les travaux sur cette question. Malgré la diversité des termes rencontrés, en anglais comme en français (le colloque s’étant tenu dans les deux langues), pour désigner cet élément-clé des analyses proposées par les diverses sciences sociales, il semble que les économistes lui prêtent un intérêt qui ne se retrouve pas autant dans les autres disciplines…
En France, la tradition de philosophie économique est brillamment illustrée : la publication d’un « état des lieux » en fournit le référent francophone, un panorama aussi complet que possible afin de s’y orienter. La critique que peut porter la philosophie économique se comprend comme un partage bien pensé entre bon et mauvais usage de la raison, comme méthodologie ainsi que comme ontologie, une discussion du rôle des sciences adjacentes (comme la psychologie), de l’usage des normes, des modes de raisonnement, l’explicitation des bases trop souvent dans l’ombre de l’analyse économique vue en ses champs d’application multiples : simulation, analyse institutionnelle, finance et autres enjeux.
En France, la tradition de philosophie économique est brillamment illustrée : la publication d’un « état des lieux » en fournit le référent francophone, un panorama aussi complet que possible afin de s’y orienter. La critique que peut porter la philosophie économique se comprend comme un partage bien pensé entre bon et mauvais usage de la raison, comme méthodologie ainsi que comme ontologie, une discussion du rôle des sciences adjacentes (comme la psychologie), de l’usage des normes, des modes de raisonnement, l’explicitation des bases trop souvent dans l’ombre de l’analyse économique vue en ses champs d’application multiples : simulation, analyse institutionnelle, finance et autres enjeux.
Les contributeurs du présent volume, connus pour leur expertise dans leurs champs respectifs, en proposent un examen représentatif des tendances actuelles. Le collectif ici réuni s’inscrit dans une tradition, celle des Leçons de philosophie économique coordonnées par Alain Leroux et Pierre Livet, qui avait marqué une étape dans ce domaine. La philosophie économique comprise comme mise en question réflexive de la discipline trouve avec le présent état des lieux un nouveau jalon : au titre d’un regard épistémologique, il offre à nouveaux frais la carte d’un champ en plein essor, et ce avec une ampleur renouvelée par les auteurs francophones ici rassemblés. Le but des coordinateurs du volume est de fournir un vade-mecum pour philosophes et économistes soucieux de compréhension mutuelle.
The involvement of economic approaches is increasingly pervasive in conservation practices, from environmental policies to procedures determining the choice of conservation projects. The literature on the ethical weaknesses of economic approaches suggests to question the self-evidence of these interactions. However, economics encompasses a variety of approaches and methods, with unclear ethical underpinnings. This article contributes to these debates through a focused clarification of the ethical presuppositions of monetary valuations methods. This choice reflects that monetary valuation studies are expanding and provide numerous opportunities of interactions with conservation biologists. Identifying and understanding their ethical presuppositions is therefore pivotal for conservation biologists. For that purpose, we provide a glossary of the ethical concepts underpinning the current monetary valuation methods. We show that using a given monetary valuation method commits to endorse specific ethical stances. We then develop a practical case study: the conservation of a population of the endangered plant Leucanthemum burnatii Briq. & Cav. in a semi-natural site in the French Alps. We describe the steps that a conservation biologist could follow to decide whether she should seize opportunities to work with economists implementing monetary valuations in this setting. These stepping stones structure the approach that conservation biologists can deploy to identify the ethical stakes of conservation/economics interactions. This approach can also prove useful for conservation biologists to reflexively clarify their own ethical motivations. By appropriating this approach, conservation biologists can equip themselves to enter public debates to legitimize the usage of scientific results to improve collective decision-making on conservation issues.
This chapter discusses how liberal democracies as well as the Chinese regime manage pluralism and monism within their own respective territories. It presents
L'objectif de ce papier est double: d'une part défendre l'idée que la théorie de la justice proposée par le libertarisme de gauche fait de la figure de l'entrepreneur une éminence grise, centrale, bien que très rarement mentionnée et, d'autre part, discuter les critiques qui ont été adressées ? cette théorie de la justice.