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Cet article, après avoir rejeté la conception externaliste et réductionniste de l'identité, propose de lui donner un fondement pragmatique et narratif. Il conclut en montrant que cette approche permet de réduirel'opposition entre holisme et individualisme méthodologique et de donner les bases d'une philosophie critique.
Cet article se propose d'évaluer les responsabilités sociales et morales généralement invoquées pour justifier une implication des entreprises à l'égard du développement durable. Nous en concluons que les rapports entre éthique, développement durable et entreprise sont conceptuellement complexes et que, d'un point de vue pratique, le lien positif que beaucoup voudraient voir s'instaurer dépend de conditions et d'hypothèses encore non vérifiées.
Les philosophes n’accordent plus guère aujourd’hui à la question du bonheur toute l’attention qu’elle mérite sauf pour dire qu’elle n’a aucun intérêt et ce terme n’appartient plus au vocabulaire des économistes qui lui préfèrent celui de bien-être qu’ils considèrent moins chargé métaphysiquement. Pourtant la disparition de cette question semble être largement liée à la diffusion d’une anthropologie philosophique particulière que rien ne semble pourtant imposer d’évidence. Les philosophes et les économistes conçoivent les individus comme des êtres mus par un désir qu’ils définissent, à la suite de Platon, comme un manque à combler. Se faisant, ils ne pouvaient que déboucher, comme l’avait bien vu Hobbes et Pascal, sur un pessimisme philosophique et une éthique minimaliste. En définissant le désir comme puissance, et non plus comme espérance, Misrahi, à la suite d’Aristote et Spinoza, insuffle un nouvel élan à la philosophie morale qui débouche sur une éthique de la joie praticable. Cet article veut montrer l’importance que devrait avoir l’œuvre de Robert Misrahi pour l’économiste lorsqu’il abandonne ses domaines traditionnels d’investigation pour s’intéresser aux problèmes normatifs et plus particulièrement d’éthique. Pour cela, dans une longue introduction, l’œuvre de Misrahi est replacée dans son contexte intellectuel. Puis, dans une première section, sont étudiés les origines, les fondements et la méthode de son éthique de la joie. Enfin, dans une seconde section, est dénoncée la thèse de la double transparence qui l’imprègne sans que pour autant elle en obère les gains potentiels.
Partant de l’exposé de la démarche herméneutique sous-jacente à l’œuvre de Charles Taylor, nous nous proposons de suivre le fil de son argumentation dans Les sources du moi. L’article présent tend à montrer en quoi la lecture de cet ouvrage est essentielle à l’économiste. Elle peut en effet l’amener à questionner, voire limiter, la portée des outils d’investigation qu’il utilise traditionnellement dès lors qu’il s’intéresse aux problèmes de justice sociale.