Trannoy

Publications

Bunching in rank-dependent optimal income tax schedulesJournal articleLaurent Simula et Alain Trannoy, Social Choice and Welfare, Volume 60, Issue 1, pp. 237-263, 2023

Considering optimal non-linear income tax problems when the social welfare function only depends on ranks as in Yaari (Econometrica 55(1):95–115, 1987) and weights agreeing with the Lorenz quasi-ordering, we extend the analysis of Simula and Trannoy (Am Econ J Econ Policy, 2021) in two directions. First, we establish conditions under which bunching does not occur in the social optimum. We find a sufficient condition on individual preferences, which appears as a reinforcement of the Spence-Mirrlees condition. In particular, the marginal dis-utility of gross income should be convex, but less convex the higher the productivity. We also show that, for all productivity distributions with a log-concave survival function, bunching is precluded under the maximin, Gini, and “illfare-ranked single-series Ginis”. Second, we turn to a discrete population setting, and provide an “ABC” formula for optimal marginal tax rates, which is related to those for a continuum of types found in Simula and Trannoy (2021), but remain essentially distinct.

Les décideurs allemands et français et l’entrée en guerre en 1914 : les enseignements d’un modèle / German and French Decision-Makers and the Entry into the War in 1914: The Lessons of a ModelJournal articleAlain Trannoy, Revue économique, Volume 73, Issue 6, pp. 977-1012, 2022

La Revue économique rend hommage à Philippe Mongin, figure marquante de l’économie théorique et de la philosophie des sciences sociales, récipiendaire du Prix de la Revue en 2020 et décédé la même année à l’âge de 70 ans. Dans ce numéro spécial sont rassemblées des contributions qui montrent la diversité et la fécondité de ses travaux dans des domaines aussi variés que l’épistémologie de l’économie, l’application de la théorie des jeux en histoire, l’économie du bien-être ou encore l’agrégation des jugements. /
We build up a general purpose decision model to predict the choice between going to war and staying at peace for a rational decision-maker. This model articulates root causes such as the risk of future war and parameters such as potential gains in case of victory, potential losses in case of defeat, the probability of victory and the war human losses. We apply and calibrate this model to the case of German and French decision-makers at the very end of July 1914, taking into account the decisions already taken by Austria-Hungary and Russia and the uncertainty surrounding the decision of Great Britain. We assume a short war that does not last beyond 1914. Our model predicts the entry into the war of Germany and France, the argument of preventive war (going to war today rather than tomorrow) proving to be decisive for both countries, with the added benefit for France of the potential recovery of Alsace-Moselle in the event of victory. The computation reveals that of the two countries, it was France that seems to have the most interest in the war, making it possible to explain the passive behavior of the French leaders, Raymond Poincare in the first place, who, if they did not provoke the war, did not really try to avoid it either.

Universités : sortir de la pauvreté sans privatiserJournal articleRobert Gary-Bobo et Alain Trannoy, Commentaire, Volume 179, Issue 3, pp. 629-638, 2022

Parmi les priorités affichées dans le programme présidentiel d’Emmanuel Macron figurent l’école, la santé, la dépendance, la police, la justice, l’environnement, l’énergie et la défense. L’absence de l’université dans cette liste est a priori étonnante quand on sait que la dotation publique moyenne par étudiant ne cesse de baisser depuis dix ans, en raison notamment de la hausse des effectifs : tous s’accordent sur ce fait objectif. Lucas Chancel et Thomas Piketty estiment que la dotation publique par étudiant a baissé en termes réels de 16 % entre 2012 et 2022. Le site du ministère de l’Enseignement supérieur ne contredit pas ce constat, en indiquant une baisse nominale de 12 % entre 2011 et 2019. La loi de programmation pour la recherche (LPR) prévoit bien des budgets supplémentaires pour la recherche, à hauteur de 500 millions par an sur les dix prochaines années. À l’horizon du quinquennat qui s’ouvre, si les promesses sont tenues, c’est 0,1 point de PIB en plus pour le financement de la recherche. Mais les sommes qui seraient nécessaires pour nous rapprocher de nos compétiteurs étrangers sont d’un autre ordre de grandeur. Rappelons que la France ne consacre que 1,3 % de son PIB à l’enseignement supérieur, alors que les pays anglo-saxons dépassent les 2 %. Il nous manque 17 milliards par an pour seulement espérer égaler l’Angleterre. Avec 10 milliards de plus par an, on pourrait déjà faire beaucoup, mais nous en sommes loin.
À cela on doit sans doute ajouter que l’évolution de la dette publique et le déficit du budget de l’État nous invitent à un pessimisme renforcé au sujet des dotations publiques dont l’Université pourrait disposer à l’avenir…

Gini and Optimal Income Taxation by RankJournal articleLaurent Simula et Alain Trannoy, American Economic Journal: Economic Policy, Volume 14, Issue 3, pp. 352-379, 2022

We solve the nonlinear income tax program for rank-dependent social welfare functions, expressing the trade-off between size and inequality using the Gini and related families of positional indices. Absent bunching, ranks in the actual and optimal allocations are invariant. Exploiting this feature, we provide new, simple, and intuitive tax formulas for both the quasilinear and additive cases and new comparative static results. Our approach makes insights from optimal taxation more widely accessible. In some of our simulations the actual US tax policy is close to being optimal—except at the top, where optimal rates are much higher than in actuality.

Le populiste et le rapport aux chiffresBook chapterAlain Trannoy, In: Des économistes répondent aux populistes, Hippolyte d'Albis et Françoise Benhamou (Eds.), 2022-04, pp. 49-58, Éditions Odile Jacob, 2022

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Le Grand retour de la terre dans les patrimoines: Et pourquoi c'est une bonne nouvelle!BookAlain Trannoy et Étienne Wasmer, 2022-01-19, 256 pages, Odile Jacob, 2022

a France est riche. La valeur de son patrimoine foncier s'élève aujourd'hui à 7 000 milliards d'euros, soit six années de revenu national, contre à peine une année après la Seconde Guerre mondiale. Comment expliquer cette hausse et à qui profite-t-elle ? S'agit-il d'une bulle immobilière un peu plus durable que les autres ? Et, sinon, quelles conséquences faut-il en tirer pour notre économie ?
Dans ce livre passionnant et minutieusement documenté, Alain Trannoy et Etienne Wasmer expliquent pourquoi la terre urbaine s'est considérablement valorisée au cours des trente dernières années, une tendance que la préférence française pour le foncier et les contraintes écologiques (le "zéro artificialisation") ne peuvent que conforter.
Alors que faire de cette manne providentielle ? Les auteurs proposent ni plus ni moins qu'une révolution fiscale.
Avec un objectif : diminuer fortement les impôts grevant l'activité économique, augmenter les salaires tout en soutenant l'accumulation du capital productif, afin de pérenniser notre modèle social.
Une proposition audacieuse, pour réconcilier justice sociale et efficacité économique.

Quelles performances des entreprises créées par les séniors ?ReportChristel Gilles, Alain Trannoy, Antoine Baéna, Léa Flamand et Manal Tannani, Number DT 2022-6, pp. 110, 2022
Les dépenses pré-engagées : près d’un tiers des dépenses des ménages en 2017Journal articlePierre-Yves Cusset, Ana Gabriela Prada-Aranguren et Alain Trannoy, La note d'analyse, Volume 102, Issue 4, pp. 1-12, 2021
Land is back, it should be taxed, it can be taxedJournal articleOdran Bonnet, Guillaume Chapelle, Alain Trannoy et Étienne Wasmer, European Economic Review, Volume 134, pp. 103696, 2021

Land is back. The increase in wealth in the second half of 20th century arose from housing and land. It should be taxed. We introduce land and housing structures in Judd’s standard setup: first best optimal taxation is achieved with a property tax on land and requires no tax on capital. With positive taxes on housing rents, a first best is still possible but with subsidies to rental housing investments, and either with differential land tax rates or with a tax on imputed rents. It can be taxed. Even absent land taxes, one can tax it indirectly and reach a Ramsey-second best still with no tax on capital and positive housing rent taxes in the steady-state. This result extends to the dynamics under restrictions on parameters.

Les impôts de "déproduction"Journal articleAlain Trannoy, Revue de Droit Fiscal, Issue 10, pp. 159, 2021

Les entreprises françaises vont sortir de la crise le dos au mur avec un taux d’endettement de 86 %, proche du double de celui des entreprises allemandes (45 %) et même supérieur à celui des...