Paraponaris

Publications

Pas de prix mais un coût ? Évaluation contingente de l'aide informelle apportée aux personnes âgées en perte d'autonomieJournal articleBérengère Davin, Alain Paraponaris et Christel Protière, Économie et Statistique, Volume 475, Issue 1, pp. 51-69, 2015

Le vieillissement de la population confronte les pays qu'il concerne à certains défis, notamment au regard des soins de long-terme. Prendre en charge une personne âgée en perte d'autonomie génère en effet à la fois des coûts publics et privés qui se chiffrent en milliards d'euros chaque année. L'objectif de cette analyse est d'étudier les déterminants du consentement à payer (CAP) des aidants informels pour l'aide qu'ils apportent aux personnes âgées de 75 ans et plus vivant à domicile, en utilisant la méthode de l'évaluation contingente. Les données utilisées proviennent de l'enquête nationale Handicap-Santé Aidants informels (HSA) de 2008. On y trouve des questions sur le montant que les aidants seraient prêts à payer pour être déchargés d'une heure d'aide. Un modèle en deux étapes à la Heckman est construit afin d'analyser à la fois les facteurs associés aux montants déclarés de disposition à payer, et les raisons pour lesquelles certains aidants n'ont pas voulu donner de valeur (répondants protestataires). D'après les résultats, des caractéristiques telles que la distance entre lieux de vie de l'aidé et de l'aidant ou encore la dégradation de la santé mentale de ce dernier expriment le besoin de reconnaissance des aidants informels à travers les valeurs déclarées qui leur sont associées, ainsi que leur besoin de répit, dû au fardeau qu'ils supportent parfois depuis plusieurs années. Le contexte socioéconomique joue aussi un rôle important : plus le revenu de l'aidant et celui de la personne aidée sont élevés, plus le montant du CAP est élevé. Ces éléments peuvent être utiles aux politiques publiques en charge de développer des mesures visant tout à la fois à promouvoir l'aide informelle apportée aux personnes âgées et à soulager ceux qui l'apportent.

Geographic variation in rates of common surgical procedures in France in 2008-2010, and comparison to the US and BritainJournal articleWilliam B. Weeks, Alain Paraponaris et Bruno Ventelou, Health Policy, Volume 118, Issue 2, pp. 215-221, 2014

Geographic variation in use of elective surgeries has been widely studied in the US, where over-utilization is incentivized. We wanted to explore recent trends in the geographic variation of common surgical procedures in France – where a global budget, centralized planning process, and compulsory insurance scheme are in place – and to compare measures of variation there to those in the US and Britain. For 2008–2010, we calculated French age- and sex-adjusted per capita utilization rates and four measures of geographic variation for hip fracture admission (which is standard treatment and shows minimal geographic variation across countries) and 14 elective surgical procedures. We found substantial geographic variation in age-sex adjusted per capita admission rates for elective procedures: radical prostatectomy, spine surgery, and CABG showed the greatest variation, while hip fracture, colectomy, and cholecystectomy showed the least. Among older patients, most French admission rates were lower than those seen in the US. In general, measures of geographic variation were lower in France than those reported in the US or Britain. French policymakers could use analyses of geographic variation in service utilization to inform policy, to identify areas for intervention, or to measure the effectiveness of efforts designed to reduce variation in care.

Geographic variation in admissions for knee replacement, hip replacement, and hip fracture in France: evidence of supplier-induced demand in for-profit and not-for-profit hospitalsJournal articleWilliam B. Weeks, Marie Jardin, Jean-Charles Dufour, Alain Paraponaris et Bruno Ventelou, Medical Care, Volume 52, Issue 10, pp. 909-917, 2014

INTRODUCTION: We sought to determine whether there was evidence of supplier-induced demand in mainland France, where health care is mainly financed by a public and compulsory health insurance and provided by both for-profit and not-for-profit hospitals.
METHODS: Using a dataset of all admissions to French hospitals for 2009 and 2010, we calculated department-level age-adjusted and sex-adjusted per capita admission rates for hip replacement, knee replacement, and hip fracture for 2 age groups (45-64 and 65-99 y old), for-profit and not-for-profit hospitals. We used spatial regression analysis to examine the relationship between ecological variables, procedure rates, and supply of surgeons or sector-specific surgical beds.
RESULTS: The large majority of hip and knee replacement surgeries were performed in for-profit hospitals, whereas the large majority of hip fracture admissions were in not-for-profit hospitals; nonetheless, we found approximately 2-fold variation in per capita rates of hip and knee replacement surgery in both age groups and settings. Spatial regression results showed that among younger patients, higher incomes were associated with lower admission rates; among older patients, higher levels of reliance on social benefits were associated with lower rates of elective surgery in for-profit hospitals. Although overall surgical bed supply was not associated with admission rates, for-profit-specific and not-for-profit-specific bed supply were associated with higher rates of elective procedures within a respective hospital type.
DISCUSSION: We found evidence of supplier-induced demand within the French for-profit and not-for-profit hospital systems; however, these systems appear to complement one another so that there is no overall national supplier-induced effect.

Les médecins généralistes face au paiement à la performance et à la coopération avec les infirmiersReportSophie Massin, Alain Paraponaris, Marion Bernhard, Pierre Verger, Marie Cavillon, Fanny Mikol et Bruno Ventelou, Issue 873, Number 873, pp. 8, 2014

Les conditions d’exercice de la médecine générale connaissent des évolutions importantes. Le paiement à la performance, généralisé depuis 2012, et la coopération avec les infirmiers, pratique encore à un stade essentiellement expérimental, sont deux dispositifs emblématiques.
La quasi-totalité des médecins interrogés à la fin 2012 dans le cadre du panel de médecins généralistes de ville déclarent avoir adhéré à la Rémunération sur objectifs de santé publique mise en place par l’Assurance maladie en janvier 2012, et 80 % d’entre eux pensent pouvoir en remplir la majorité des objectifs. En revanche, ils sous-estiment nettement la rémunération qu’ils pourraient percevoir grâce à ce dispositif.
Un tiers d’entre eux se déclarent favorables à des coopérations avec un infirmier sur une ou plusieurs tâches. Cependant, ce résultat est très sensible au mode de financement d’un tel dispositif : la coopération est nettement plus acceptée (dans les deux tiers des cas) dans un scénario où l’auxiliaire médical serait entièrement rémunéré par un forfait extérieur. Les tâches qui relèvent des compétences réglementaires du médecin telles que les prescriptions seraient moins volontiers déléguées à un infirmier, contrairement aux actes d’éducation thérapeutique ou de surveillance de la tension artérielle

Les médecins généralistes face au paiement à la performance et à la coopération avec les infirmiersReportSophie Massin, Alain Paraponaris, Marion Bernhard, Pierre Verger, Marie Cavillon, Fanny Mikol et Bruno Ventelou, Issue 873, Number 873, pp. 8, 2014

Les conditions d’exercice de la médecine générale connaissent des évolutions importantes. Le paiement à la performance, généralisé depuis 2012, et la coopération avec les infirmiers, pratique encore à un stade essentiellement expérimental, sont deux dispositifs emblématiques.
La quasi-totalité des médecins interrogés à la fin 2012 dans le cadre du panel de médecins généralistes de ville déclarent avoir adhéré à la Rémunération sur objectifs de santé publique mise en place par l’Assurance maladie en janvier 2012, et 80 % d’entre eux pensent pouvoir en remplir la majorité des objectifs. En revanche, ils sous-estiment nettement la rémunération qu’ils pourraient percevoir grâce à ce dispositif.
Un tiers d’entre eux se déclarent favorables à des coopérations avec un infirmier sur une ou plusieurs tâches. Cependant, ce résultat est très sensible au mode de financement d’un tel dispositif : la coopération est nettement plus acceptée (dans les deux tiers des cas) dans un scénario où l’auxiliaire médical serait entièrement rémunéré par un forfait extérieur. Les tâches qui relèvent des compétences réglementaires du médecin telles que les prescriptions seraient moins volontiers déléguées à un infirmier, contrairement aux actes d’éducation thérapeutique ou de surveillance de la tension artérielle

Opinions et pratiques d’un panel de médecins généralistes français vis-à-vis de la vaccinationJournal articleSophie Massin, Céline Pulcini, Odile Launay, Rémi Flicoteaux, Rémy Sebbah, Alain Paraponaris, Pierre Verger et Bruno Ventelou, Global Health Promotion, Volume 20, Issue 2 suppl, pp. 28-32, 2013

En France, la couverture vaccinale est insuffisante. Les médecins généralistes étant des acteurs essentiels de la politique vaccinale, il est utile de connaître leurs opinions et pratiques à ce sujet. Nous avons interrogé 1431 médecins généralistes français et 98% se déclaraient favorables à la vaccination dans leur pratique quotidienne. Leurs couvertures vaccinales étaient de 73% pour l’hépatite B, 64% pour la coqueluche et 77% pour la grippe saisonnière. Les médecins se trouvaient très efficaces pour obtenir l’adhésion pour le vaccin ROR (Rougeole-Oreillons-Rubéole) chez les enfants de moins de deux ans et la grippe saisonnière chez les adultes de moins de 65 ans à risque, mais beaucoup moins pour l’hépatite B chez les adolescents. La mise en place d’un registre national informatisé des vaccinations et de messages de promotion vaccinale différenciés par vaccin semblent les deux voies prioritaires pour améliorer la couverture vaccinale.

Comparaison du recours à un chirurgien-dentiste entre les personnes âgées institutionnalisées et celles vivant à domicile, France, 2008-2009Journal articleSophie Thiébaut, Laurence Lupi-Pégurier, Alain Paraponaris et Bruno Ventelou, Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, Issue 7, pp. 4-7, 2013

Objectif – Garantir un accès aux soins bucco-dentaires équitable et de qualité aux personnes âgées reste un défi. Ce travail a pour objectif de comparer le recours au chirurgien-dentiste des personnes âgées institutionnalisées à celui des personnes âgées vivant à domicile.
Méthode – Les données analysées, restreintes aux sujets de plus de 60 ans, sont issues de l’enquête Handicap-Santé menée en France en ménages ordinaires (HSM) et en institutions (HSI). La technique d’appariement par score de propension a été utilisée afin de permettre la comparaison des deux populations en minimisant les biais. Les variables d’appariement étaient l’âge, le sexe, le degré de dépendance, la catégorie socioprofessionnelle et la fréquence des contacts avec la famille.
Résultats – Un sous-échantillon de 3 358 sujets âgés (1 679 paires) a été constitué. La probabilité de recours au chirurgien-dentiste est diminuée d’un quart lorsque les personnes sont institutionnalisées (OR=0,7 ;p <0,001) par rapport aux personnes vivant à domicile. Pour les personnes institutionnalisées, le recours au chirurgien-dentiste apparaît cependant plus fréquent dans les établissements privés à but non lucratif que dans les structures publiques ou privées à but lucratif.
Conclusion – Toutes choses égales par ailleurs, la vie en institution peut être considérée comme une barrière pour le recours au chirurgien-dentiste.

Sex-based differences in income and response to proposed financial incentives among general practitioners in France.Journal articleWilliam B. Weeks, Alain Paraponaris et Bruno Ventelou, Health Policy, Volume 113, Issue 1-2, pp. 199-205, 2013

Women represent a growing proportion of the physician workforce, worldwide. Therefore, for the purposes of workforce planning, it is increasingly important to understand differences in how male and female physicians work and might respond to financial incentives. A recent survey allowed us to determine whether sex-based differences in either physician income or responses to a hypothetical increase in reimbursement exist among French General Practitioners (GPs). Our analysis of 828 male and 244 female GPs' responses showed that females earned 35% less per year from medical practice than their male counterparts. After adjusting for the fact that female GPs had practiced medicine fewer years, worked 11% fewer hours per year, and spent more time with each consultation, female GPs earned 11,194euro, or 20.6%, less per year (95% CI: 7085euro-15,302euro less per year). Male GPs were more likely than female GPs to indicate that they would work fewer hours if consultation fees were to be increased. Our findings suggest that, as the feminization of medicine increases, the need to address gender-based income disparities increases and the tools that French policymakers use to regulate the physician supply might need to change.

Formal and informal care for disabled elderly living in the community: an appraisal of French care composition and costsJournal articleAlain Paraponaris, Bérengère Davin et Pierre Verger, The European Journal of Health Economics, Volume 13, Issue 3, pp. 327-336, 2012

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Continuous-Time Markov Model for Transitions between Employment and Non-employment : the Impact of a Cancer DiagnosisJournal articleXavier Joutard, Alain Paraponaris, Luis Sagaon Teyssier et Bruno Ventelou, Annals of Economics and Statistics, Issue 107-108, pp. 239-265, 2012

This article investigates whether a cancer diagnosis can cause a permanent loss in employability. In this regard, we evaluate the impact of cancer on labor market conditions by constructing transition matrices to compare the transitions between occupational states. We obtain a set of statistics based on our estimations by using continuous-time Markov transition processes to study and compare the labor market dynamics in two populations: 1) individuals diagnosed with cancer and 2) individuals free of cancer in the general population. The consequences of cancer diagnosis were measured by the significant deviation in the transition matrix for cancer survivors in comparison to the prior matrix standardized according to the general population. We accounted for the probability that some individuals in the control group (i.e., the general population) could be diagnosed with cancer which is a key-issue in case-control studies. The absence of detailed information about the health statuses of the individuals in the control group required the implementation of the EM algorithm for maximizing the adapted likelihood function. We jointly estimated the probability of being diagnosed with cancer in the control group and the parameters of our model. Given that individuals are exposed differently to cancer depending on their activities, we stratified the dataset by socioeconomic status (SES) for two reasons: 1) to clearly distinguish between the cancer-specific effects and 2) to account for the other stigmatizing factors in the labor market that are inherent to the examined subpopulations (i.e., low- and high-SES groups). We also considered the systematic differences in the subjects' socioeconomic statuses and their abilities to return to work. We determined whether these differences are related to illness (e.g., cancer sites or prognosis) or occupation (e.g., physical demands).