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Si la présence d’un enfant pénalise l’accès à l’emploi des jeunes mères, la monoparentalité n’aggrave pas leur capacité d’accès à un premier emploi. En revanche, être mère isolée retarde l’accès au CDI à temps complet des femmes les moins diplômées, et donc leur insertion durable, à l’inverse des plus diplômées.
In September 2021, the World Health Organization decided to implement stronger air quality guidelines for protecting health, based on the last decade of research. Ambient air pollution (AAP) was already the first environmental risk to health in terms of number of premature deaths, and this decision suggests that the risk was seriously underestimated. This chapter covers the relationship between AAP and health from an economic perspective. The first part presents the major regulated air pollutants and their related health effects, the way population exposure is measured, and the individual vulnerability and susceptibility to AAP-related effects. Then, the main approaches that estimate the relationships between health effects and air pollutants are covered: pure observational and interventional/quasi-experimental studies. Up-to-date reviews of the most robust relationships, and of the main findings of interventional/causal inference methods, are detailed. Next, impact assessments studies are tackled and some recent global assessments of health impacts due to AAP are presented. Once calculated, the health impacts can be expressed in monetary terms to enter the decision-making process. The relevant approaches for valuing market and nonmarket health impacts – market prices, revealed and stated preferences – are critically outlined, and their adequation with the AAP context examined. Finally, the economic health-related impacts of AAP are presented and discussed, with specific sections devoted to the necessity of an interdisciplinary approach and inequity-related issues at national and international levels. This chapter concludes with a widening of the perspective that tackles interactions between AAP on the one hand and climate change and indoor pollution on the other hand.
Le rapport entre positif et normatif est une question méthodologique et théorique centrale en économie. À ce titre, les débats de la littérature spécialisée réclament une synthèse précise, à défaut de la cartographie exhaustive qui paraît une gageure. Le présent ouvrage le reconnaît volontiers en montrant qu’il est pertinent de revenir sur ces enjeux et qu’il est opportun d’élaborer ou d’ouvrir certaines perspectives jusqu’ici peut-être moins explorées.
Le point de vue des coordinateurs de ce volume part du constat que l’étude du rapport entre positif et normatif reste précieuse pour la pensée et la philosophie économiques : l’enquête met en évidence des distinctions essentielles, entre normes, valeurs et faits, ou entre l’activité de description, la prescription et l’évaluation, et concernant des notions comme la causalité dans le champ épistémique, la justice et l’intérêt dans le champ éthique. S’ajoutent des leçons instructives pour penser le rapport entre positif et normatif en défendant la primauté de l’un (le positif, le plus souvent) ou de l’autre (le normatif, plus rarement), ou en les séparant. Force est de constater que les écoles de pensée les plus divergentes peuvent se rejoindre, voire s’accorder sur des positions inattendues. Favoriser le positif, voilà qui réunit des économistes d’écoles de pensée aussi influentes et diverses que les écoles marxiste, autrichienne ou de Chicago : celles-ci, et d’autres, trouvent leur place dans ce volume, ainsi que des approches méthodologiques variées (pragmatisme, bayésianisme, théorie des négociations).
S’il semble qu’un consensus valorisant les approches positives en économie y obère la recherche, à quoi est-il dû ? L’histoire de la pensée économique permet-elle de dégager quelques positions venant nuancer cette position ? Des perspectives philosophiques peuvent être adaptées à cet effet et l’importance des pratiques est également à relever, peut-être pour mieux valoriser les approches normatives en économie.Telles sont quelques-unes des approches traitées dans les onze contributions réunies dans cet ouvrage à partir d’un colloque tenu en décembre 2020.
In his Scope and Method of Economics (1890), John Neville Keynes applied a tripartite distinction to the tasks of economists, dividing these into descriptions, norms and prescriptions. Keynes’s book both recapitulated debates revolving around the goals and limits of Classical political economy and opened a path towards debates between contemporary economists (Marshall among others) and philosophers of economics. The Scope and Method was thus a landmark that both closed an era and opened the next epoch in the history of economic thought. The chapter discusses his stance with respect to historical economics and its role in Britain at the time the Historical school dominated economics in Germany and the German-language literature. These issues are relevant to the normative vs. positive debate since German historicists’ defence of an ‘ethical’ orientation of political economy led to major methodological debates. Lessons are to be drawn that go beyond the disputes of the time on the role of the normative and the positive in economics regarded as a science.
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This chapter provides a review of the recent literature on bubble testing in real estate markets. Starting from a theoretical overview of the specificities of real estate assets we assess the latest econometric methodology to detect the periods when a real estate bubble is present. In an illustration for the case of Japan's house prices over four decades, we focus on a two-step econometric strategy to first filter out the fundamental component in the price-to-rent ratio and then test for the possible explosive character of the, non-fundamental, residual. Such a strategy enables researchers both to avoid misleading signals about spurious bubbles, and to detect bubbles which may be hidden when focusing only on the price-to-rent ratio.
Ce texte tente de dresser un état des lieux entre les similitudes que présente l’analyse économique des communs d’Elinor Ostrom et la doctrine sociale de l’Eglise (DSE), telle qu’elle s’exprime dans le Compendium et dans les encycliques du Pape François. La destination universelle des biens, avec pour objectif la satisfaction des besoins de l’humanité, est un des principes de la DSE. La réponse économique passe par la production de biens et services privés ou publics. Ostrom enrichit ces réponses à la destination universelle des biens en développant une troisième possibilité, la production par la coopération pour les communs. Par ailleurs, les travaux d’Elinor Ostrom confirment deux principes de la DSE, la participation et la subsidiarité. L’histoire économique montre que la gestion pérenne des communs passe par la participation de tous les agents concernés, participation qui se manifeste dans les décisions collectives et dans le contrôle. Cette participation stimule la qualité et la circulation de l’information, une qualité de la société que souligne l’encyclique Fratelli Tutti. Quant à l’organisation polycentrique qu’Ostrom étudie dans la gestion des nappes d’eau souterraines en Californie au XXème siècle, c’est une mise en valeur du principe de subsidiarité. Cette confrontation fait néanmoins naître des questions, en particulier sur la solidarité qui repose sur le souci du bien commun pour la DSE. Pour Elinor Ostrom, la solidarité repose sur l’intérêt personnel ou du groupe sur la longue période. Ostrom reste dans la logique de la rationalité économique, une vision commune du bien de l’humanité n’est pas nécessaire pour qu’une solidarité se manifeste. Malgré les interrogations qu’elle soulève, la convergence entre l’approche positive des communs et l’approche normative de la DSE est remarquable dans l’histoire de la connaissance.