Bignon

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Quelles leçons de l’histoire ? ou comment faire face aux fortes augmentations de dette publique ?Journal articleVincent Bignon et Pierre Sicsic, Revue d'économie financière, Volume 146, Issue 2, pp. 41-66, 2022

De nouvelles interventions publiques sont en débat pour lutter contre le dérèglement climatique, gérer la crise énergétique et les difficultés sanitaires, entre autres. Ces débats ont lieu dans un environnement singulier pour les finances publiques des pays développés. En effet, le niveau de dettes publiques a augmenté depuis 2017 pour atteindre des niveaux inédits en temps de paix. La gestion de ces dettes publiques conditionne les évolutions budgétaires à venir et le financement des futurs investissements publics, par l’impôt, de nouvelles dettes ou par des baisses d’autres dépenses publiques.Les niveaux actuels des dettes publiques sont parfois jugés inquiétants, sans que la question de leur soutenabilité ou désirabilité soit clairement explicitée. Par ailleurs, les différentes politiques de réduction de dettes publiques à des niveaux souhaitables doivent être comparées quant à leur effet de court terme et long terme. Quel est l’horizon raisonnable de réduction de dettes publiques, 5 ans ou 20 ans ? Quel est ce niveau de dettes publiques à la fois souhaitables et soutenables ? Ces questions difficiles doivent éclairer le débat de politique économique et de manière concrète le cadre européen de coordination budgétaire.Ce numéro aborde ce débat en revenant sur l’histoire des dettes publiques du XVIIIe au XXIe siècle, qui est riche d’enseignements. Il présente le débat économique sur le niveau souhaitable et soutenable des dettes publiques, en discutant à la fois sa dimension économique et politique. Enfin, des propositions de gestion des dettes publiques sont exposées, comme leurs implications pour le débat européen.

The long-term cost of protectionism for educationJournal articleVincent Bignon et Cecilia Garcia-Peñalosa, Rue de la Banque, Issue 47, pp. 5, 2017

The long-term costs of protectionism are difficult to evaluate as very few countries have switched back to this economic policy after a long period of free trade. One country that did make the move was France in 1892, when the Chamber of Deputies, encouraged by the president of the customs commission, Jules Méline, decided to sharply raise cereal import duties. This decision slowed the upwards trend in education levels as it made farming jobs more attractive than manufacturing jobs, thereby reducing the relative return on an education. These findings are consistent with the theory of unified growth which associates demand for education with technological improvement. They also suggest that educational progress is reversible.