Publications

La plupart des informations présentées ci-dessous ont été récupérées via RePEc avec l'aimable autorisation de Christian Zimmermann
La démographie historique peut-elle tirer profit des données collaboratives des sites de généalogie ?Journal articleArthur Charpentier et Ewen Gallic, Population, Volume 75, Issue 2-3, pp. 391-421, 2020

Les sites qui proposent à leurs utilisateurs de reconstituer en ligne leur arbre généalogique fleurissent sur Internet. Cet article analyse le travail de collecte et de saisie effectué par ces utilisateurs et comment il pourrait être utilisé en démographie historique, afin de compléter la connaissance des générations du passé. Pour cela, les résultats obtenus à partir de la base Geneanet sont confrontés à ceux connus de la littérature, et concernent les enregistrements de 2 457 450 individus français ou d'origine française ayant vécu au xixe siècle. Est ainsi mis en évidence un biais important du rapport de masculinité (sous-représentation des femmes). La fécondité est elle aussi fortement sous-estimée. Quant à la mortalité, (par comparaison aux valeurs historiques), ces données sous-estiment la mortalité des hommes jusqu’à 40 ans environ et celle des femmes jusqu’à 25 ans, puis elles la surestiment. Enfin, la richesse des caractéristiques spatiales contenues dans les arbres généalogiques est également exploitée pour produire de nouvelles données sur les migrations internes au xixe siècle.

Ma vie auprès de Bertrand Lemennicier, par Thalia le chat.Journal articleAntoine Gentier, Journal des libertés, Issue 8, pp. 101-110, 2020

Avant-propos
L’éloge funèbre est un exercice dont la solennité peut nuire à la mémoire de celui qui le reçoit. Dans le cas de Bertrand Lemennicier, une partie intangible de sa personnalité, cette capacité à partir d’un exemple loufoque pour développer un argument sérieux, de faire joyeusement des discussions complexes, et cette attitude de distance souriante face aux diverses formes de l’argumentation sont difficilement atteignables par un éloge standard. Avec le soutien de Marie Madeleine son épouse, de ses deux filles Alexandra et Béatrice, et de la théorie économique, j’ai pensé qu’un éloge félin serait plus adapté. Le Journal des Libertés a donc mis tout en œuvre pour recueillir le témoignage de Thalia, le chat qui a passé 17 ans chez les Lemennicier.

Labor shareJournal articleGilbert Cette, Lorraine Koehl et Thomas Philippon, Economics Letters, Volume 188, Issue C, pp. 108979, 2020

We challenge the accepted wisdom of a global secular decline in the labor share. We document three issues: (i) starting periods for the empirical analysis; (ii) accounting for self-employment; and (iii) accounting for residential real estate income. An empirical analysis is carried out on the Euro Area (EA) and ten developed countries. When the three issues are set aside, the orientation of the labor share in the business sector appears not to be a general downward or upward one.

Le management par les valeurs de trois entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS) : une mutuelle, une coopérative et un groupe de prévoyanceJournal articleArnaud Lacan, RIMHE : Revue Interdisciplinaire Management, Homme & Entreprise, Volume 38, Issue 1, pp. 94-101, 2020

Par essence, tout projet d’économie sociale et solidaire privilégie l’intérêt collectif. Ainsi, les associations, les mutuelles, les coopératives et, plus généralement, les entreprises agréées « Entreprises solidaires d’Utilité Sociale » (ESUS) dans le cadre de la loi ESS de 2014 participent de cette démarche. En plus de leurs missions, les entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS) ont pour finalité d’apporter une réponse de qualité aux attentes et aux besoins de ses membres. Leurs modèles juridiques n’autorisent pas l’appropriation individuelle des excédents de gestion.
Tournée vers l’entraide, l’ESS décline dans le monde économique une facette de la devise républicaine : la fraternité librement choisie (Leroux, 1999), définissant ainsi un univers de sens partagé par les acteurs qui le composent. L’économie sociale et solidaire n’en est pas pour autant une économie de la misère. Si le profit n’est pas l’objectif de ses entreprises, leur rentabilité reste le principal moyen de leur finalité. Elles se retrouvent dans l’obligation de maintenir ou d’atteindre un certain niveau de performance tout en veillant à mettre en place un management qui puisse être le relais et l’incarnation de leur projet fondateur. Comment procèdent-elles ?
Dans cet article, notre objectif est de rendre compte d’un retour d’expérience concernant trois entreprises de l’ESS que nous avons accompagnées dans le cadre d’un programme de formation : une mutuelle, une coopérative et un groupe de prévoyance…

Les théories partenariales de la gouvernance : Idéologies sous-jacentes et mécanisme de prise de décision éthique.Journal articleBernard Grand et Philippe Grill, Finance Contrôle Stratégie, Volume 23, Issue 1, 2020

Ce travail propose de configurer l’idéologie sous jacente aux théories partenariales à travers les différentes écoles de pensée éthique. Focalisées sur la notion de bien commun ou d’intérêt général, les théories partenariales semblent avoir une grammaire commune qui, au delà des différences entre écoles de pensée, conduit à définir un mécanisme de prise de décision éthique fondé sur la notion d’empathie rationnelle d’Adam Smith. Nous suggérons que les tenants de cette approche partenariale devraient promouvoir une politique éducative favorable à des prises de décisions justes. Cette politique éducative repose sur des enseignements spécifiques dans lesquels la littérature et le cinéma devraient permettre de sensibiliser les dirigeants à la complexité de ce type de décision.

The distributive fairness of out-of-pocket healthcare expenditure in the Russian FederationJournal articlePavitra Paul, International Journal of Health Economics and Management, Volume 20, Issue 1, pp. 13-40, 2020

This article examines the effects of socioeconomic position and urban–rural settlement on the distribution of out-of-pocket expenditure (OPE) for health in the Russian Federation. Data comes from 2005 to 2016 waves of the Russian Longitudinal Monitoring Survey. Concentration index reflects changes in the distribution of OPE between the worse-off and the better-off Russians over a 12-year period. Finally, unconditional quantile regression—a recentred influence function approach estimates differential impacts of covariates along the distribution of OPE. OPE is concentrated amongst the better-off Russians in 2016. Urban settlements contribute to top end OPE distribution for the richest and town settlements, at the median for the richest and the poorest. Our model for the analysis is unique in the context of study population, as it marginalises the effect over the distributions of other covariates used in the model.

A theory of heterogeneous city growthJournal articleChristian Ghiglino, Kazuo Nishimura et Alain Venditti, International Journal of Economic Theory, Volume 16, Issue 1, pp. 27-37, 2020

We consider an economy with three cities producing different outputs. Two cities produce intermediate goods, a type 1 city producing an intermediate “agricultural” good with capital and labor only, and a type 2 city producing an intermediate “industrial” good with capital, labor, and human capital. A type 3 city produces the final good which is obtained from the two intermediate goods and labor. The asymmetric introduction of human capital allows us to prove that the three cities experience, at equilibrium, heterogeneous endogenous growth rates which are proportional to the growth rate of human capital. We show that the “industrial” type 2 city is characterized by the larger growth rate while the “agricultural” type 1 city experiences the lower growth rate, and thus the type 3 city is characterized by a growth rate which is a convex combination of the two former growth rates. This implies that the relative size in terms of output of the “agricultural” city decreases over time. This property allows us to recover the empirical fact that most non-agricultural production occurs in growing metropolitan areas. But, simultaneously, as we prove that total labor employed in each city is proportional to the total population, the relative population size distribution of cities is constant over time, as shown in empirical studies.

Identifying Price Reviews by Firms: An Econometric ApproachJournal articleMark N. Harris, Hervé Le Bihan et Patrick Sevestre, Journal of Money, Credit and Banking, Volume 52, Issue 2-3, pp. 293-322, 2020

Price reviews are a potentially costly activity. A significant fraction of unchanged prices may stem from firms not reviewing prices, rather than from obstacles to changing prices per se, such as menu costs. In this paper, we disentangle these two causes of price stickiness by estimating an inflated ordered probit model on a panel of French manufacturing firms. The results point to a low frequency of price reviews, suggestive of the relevance of information costs as a determinant of the observed price stickiness. In view of the “inattentive producers” literature, pointing that the source of price rigidity matters, this is suggestive of a large real effect of monetary policy.

Marketplace or reselling? A signalling modelJournal articleNada Belhadj, Didier Laussel et Joana Resende, Information Economics and Policy, Volume 50, pp. 100834, 2020

This paper shows that the platforms’ private information on demand may explain the empirical observation that platforms like Amazon resell high-demand products, while acting as marketplace for low-demand goods. More precisely, the paper examines the strategic interaction between a seller and a better informed platform within a signalling game. We consider that the platform may choose between two distinct business models: act as a reseller or work as a pure marketplace between the buyers and the seller. The marketplace mode, which allows to internalize the spillover between the platform’s sales and the seller’s direct sales is always preferred for a low-value good. The reselling mode, which allows the platform to take advantage of its private information, may be selected in the case of high-value goods provided that (i) the externalities between direct sales and platform sales are not too strong and (ii) the difference between consumers’ willingness to pay for the high and the low-value goods is large enough. Under these conditions, the game displays a Least-Cost Separating Equilibrium in which the platform works as a marketplace for low-demand goods, while it acts as a reseller in the case of high-demand goods.

Genetic diversity and its value: conservation genetics meets economicsJournal articleNoël Bonneuil et Raouf Boucekkine, Conservation Genetics Resources, Volume 12, Issue 1, pp. 141-151, 2020

Does drawing economic benefit from nature impinge on conservation? This has been a subject of controversy in the literature. The article presents a management method to overcome this possible dilemma, and reconcile conservation biology with economics. It is based on recent advances in the mathematical theory of dynamic systems under viability constraints. In the case of a one-locus two-allele plant coexisting with a one-locus two-allele parasite, the method provides a rule for deciding when and to what extent the resistant or the susceptible strain should be cultivated, in the uncertain time-varying presence of the parasite. This is useful for preventing the fixation of the susceptible allele - and thereby limiting the plant's vulnerability in the medium term, should the parasite reappear. The method thus provides an aid to decision for economic and ecology-friendly profitability.