Zimmermann

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The French school of proximity – Genesis and evolution of a school of thoughtBook chapterJean-Benoît Zimmermann, André Torre and Michel Grossetti, In: Handbook of Proximity Relations, A. Torre and D. Galaud (Eds.), 2022-01-18, pp. 49-69, 2022

In this chapter, we revisit the origins and genesis of the french school of proximity and its evolution trough time, in order to better understand how and why the small group of researchers who were the driving force of this new way of thinking were quickly able to get a real legitimacy and effective recognition. First of all, it was clear that the role of space in economic dynamics was too often the subject of confusion and abusive assertions. Asking this question in terms of coordination made it possible to consider non-spatial factors in the analysis. The notion of proximity as a polysemic concept therefore opened the way to understanding how space matters or not, together with these other factors thus a renewed approach of questions related to space and territories. But, even starting from issues of economic nature, such an approach could not remain limited to its economic dimension, the questions of coordination involving social individuals, located in geographical space but also embedded in bundles of relationships and in institutions. Thus, it had to broaden very quickly to other disciplines in social sciences which largely contributed to consolidate the bases of what became a multidisciplinary approach and to develop theoretical as well as empirical tools.

Les communs. Des jardins partagés à wikipédiaBookJean-Benoît Zimmermann, 1000 Raisons, 2020-11, 220 pages, Libre & Solidaire, 2020

Les communs, dont les racines historiques sont lointaines, ont toujours prouvé, au fil du temps, leur efficacité comme mode d'action collective et solidaire et sont aujourd'hui une réalité incontournable de ce début du XXIe siècle. Ils manifestent la volonté d'un nombre croissant de citoyens de reprendre la main sur leur destin, à l'heure où les grands centres de décision s'éloignent de leur vie quotidienne dans les contingences de la mondialisation économique et financière.
Un commun, c'est un mode d'action collective autour d'une ressource partagée, pour la gérer efficacement au bénéfice de chacun et la préserver contre la dégradation ou une appropriation abusive. On trouve des communs dans une très grande variété de domaines : ressources naturelles et foncières, cognitives, sociales, urbaines... Des jardins partagés à Wikipedia, des AMAP aux monnaies locales, les initiatives collaboratives se multiplient. Les communs ne sont pas, comme certains de leurs détracteurs les qualifient, une naïve utopie débouchant sur une indescriptible pagaille dans laquelle chacun n'agirait qu'en fonction de son intérêt propre. Un commun, c'est aussi une gouvernance s'appuyant sur une structure et un système de règles, produites collectivement et acceptées par tous avec, pour chacun, des rôles différenciés en termes de droits et de responsabilités.
Cet ouvrage a été rédigé avant la pandémie de la Covid-19. Or, par-delà le repli sur soi et la peur de l'autre, la crise sanitaire a aussi donné lieu à de magnifiques initiatives de solidarité et d'action collective. Elle a rappelé à quel point la problématique des communs, qui ouvre une troisième voie, hors de la dualité État/marché, est plus que jamais d'actualité. Ce livre propose une analyse des fondements du phénomène et de la variété de ses manifestations. Il interroge sur la question de savoir dans quelle mesure les communs peuvent constituer un moteur de transformation profonde de nos sociétés.

Solidarité sociale et proximités : de l’État providence aux communs sociauxJournal articleJacques Garnier and Jean-Benoît Zimmermann, Espaces et societes, Volume n° 175, Issue 4, pp. 19-33, 2018

Cet article traite des formes de solidarité sociale nouvelles qui émergent aujourd’hui dans le double contexte d’accentuation des inégalités socio-spatiales et d’altération du système français de solidarité nationale. Nous analysons les conditions qui font que ce système devient de plus en plus inopérant face à des situations d’inégalité d’une diversité croissante, à la fois multiscalaires, multifactorielles et cumulatives. En nous appuyant sur une approche théorique en termes de proximité, et en nous référant aux situations largement évoquées aujourd’hui dans la littérature, nous mettons en évidence les conditions qui favorisent désormais l’apparition de « communs sociaux ». Nous montrons en quoi ces communs se distinguent des modalités anciennes de solidarité communautaire. Nous soulignons enfin à quelles conditions ces communs sont susceptibles de constituer des réponses justes et durables à l’accentuation actuelle des inégalités sociales.

Une série de notices sur sur "Economie du logiciel libre", "Systèmes ouverts", "Musique libre", "Jamendo"Book chapterJean-Benoît Zimmermann, In: Dictionnaire des Biens Communs, Marie Cornu, Fabienne Orsi and Judith Rochfeld (Eds.), 2017, PUF, 2017

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Des clusters aux écosystèmes industriels locauxJournal articleAndré Torre and Jean-Benoît Zimmermann, Revue d'Économie Industrielle, Volume 152, Issue 4, pp. 13-38, 2015

‪For several decades, researchers and policy makers have been almost unanimous in considering territorial development and local production systems as key concepts. ‪ Some notions have even played a leading role in the literature as well as in local action devices, such as districts, SPL, milieus, clusters, technopoles, and so on. Nowadays, understanding what relationship is at stake between industry and territory requires taking into account the changes that have occurred over time with regard to these local systems and their integration into the global evolution of contemporary economies. The aim of this paper is to assess and illustrate the way localized industrial systems, today most often referred to as «clusters», have grown in complexity and increasingly internalized contextual dimensions of environmental proximity, as well as societal topics related to local and global interactions between stakeholders. The introduction of these two variables is an invitation to go beyond the traditional framework and boundaries of industry and technological innovation, and to renew the local systems approach by applying it to business systems or industrial ecology dimensions.

Musicians and the Creative Commons: A survey of artists on JamendoJournal articleStephen Bazen, Laurence Bouvard and Jean-Benoît Zimmermann, Information Economics and Policy, Volume 32, Issue C, pp. 65-76, 2015

Piracy and the peer-to-peer diffusion of music deprive artists of income and constitute a challenge to music industry. Many consumers, especially in younger age groups, consider that is normal not to pay in order to listen to music yet artists have intellectual property rights. The reconciliation of these two features of the music market is increasingly difficult within the traditional business model of the music industry. This paper uses an original survey of artists whose music is diffused freely on the online platform Jamendo (the largest of its kind) and which uses Creative Commons (CC) licences rather than copyright firstly to examine why so many artists would adhere to such an approach and secondly what the artists feel about CC. Age is clearly a factor in the choice of CC licence type, as well as whether artists derive income from their music. The choice of CC over copyright is also found to be related to its greater flexibility, its role in the development of musical creation and its function as means of sharing. It can be seen as a basis for an alternative business model in the music industry, in which sales of albums no longer constitute the main source of artists’ remuneration.

La musique à l’heure de l’Internet : du patrimoine aux communs ?Book chapterJean-Benoît Zimmermann, In: Le retour des communs : La crise de l’idéologie propriétaire, B. Coriat (Eds.), 2015-05, Les Liens qui Libèrent, 2015

Jean-Benoît Zimmermann s’intéresse à la licence creative commons, devenue le support juridique du commun musical sur l’Internet. L’auteur établit un lien entre les innovations techniques (l’apparition puis la miniaturisation des technologies de l’enregistrement) et les réponses institutionnelles autour de l’appropriation, ou au contraire de la diffusion libre des œuvres musicales. L’industrialisation des systèmes d’enregistrement a vu naître le modèle du star system qui a assimilé la valeur sociale et la valeur marchande de l’œuvre. Mais la réduction du coût du matériel d’enregistrement et de diffusion a fait basculer ce modèle vers celui de l’économie de l’attention, où l’artiste – de plus en plus autoproduisant –, cherche à se placer sur une niche musicale face à des consommateurs exigeants. La licence creative commons se présente comme une innovation juridique dressée contre le copyright, qui permet à l’artiste de décider – au sein de ce nouveau contexte technico-économique — de la manière dont il souhaite « partager » sa création. Il ne s’agit pas d’un renoncement à ses droits, mais d’une autre façon de reconnaître la valeur du créateur musical. La propriété est plus diffuse et la richesse créée ne l’est plus directement de l’œuvre mais du capital réputationnel qu’en tire son auteur. Tout comme pour les logiciels libres, cette nouvelle forme de propriété interroge la capacité des créateurs d’œuvres musicales à construire un modèle économique fiable contre celui du copyright. Zimmermann effleure le problème, notamment avec l’initiative de la plateforme Jamendo. Il s’agit d’une plateforme de musique libre en ligne qui permet à de jeunes artistes de se faire connaître, mais sans doute pas de vivre de leur créativité. Pourtant, comme le conclut Zimmermann, sans une capacité des artistes à viabiliser le nouveau modèle économique généré par le creative commons, les majors du star system pourraient le réquisitionner dans le but de « tester » de nouveaux artistes dont les œuvres suivantes seraient réintégrées dans le modèle du copyright, permettant aux majors de l’industrie musicale de s’approprier de meilleures rentes avec l’appui involontaire du creative commons.

Le marché des antipaludéens, entre régulation et défaillanceJournal articleFabienne Orsi and Jean-Benoît Zimmermann, Mondes en développement, Volume 170, Issue 2, pp. 21-40, 2015

Faced with the rise of resistance to monotherapies, the artemisinine-combination therapies (ACTs) have become the early�2000s, the golden standard in the fight against plasmodium falciparum malaria. Because of the need to substitute these therapies to older drugs and given the vastly more expensive ACTs, World Health Organization has established itself in global prescriber, enacting, on the one hand, health policy recommendations towards the endemic countries and organizing, on the other, a global supply chain. This article analyzes the disconnection that results from this model of governance, between the national and global levels and the consequences on the health status of malarious countries.

L’industrie informatique dans la société de l’informationJournal articleCédric Gossart, Nicolas Jullien and Jean-Benoît Zimmermann, Terminal. Technologie de l'information, culture & société, Issue 113-114, pp. 111-115, 2013

L’industrie informatique est une industrie des moins anciennes. Pourtant, depuis sa naissance au tout début des années 1950, elle a connu des bouleversements successifs qui en ont peu à peu transformé les bases, les modalités de la concurrence, les modes de production, le déploiement international… Longtemps considérée comme un oligopole strictement dominé par la puissance d’IBM et orientée vers les « grands comptes », l’informatique a connu une multiplication de ses segments de marché qui té...

Les proximités impérativesJournal articleJean-Benoît Zimmermann, Constructif, Issue 34, pp. 14-17, 2013